

Their relations remained strained, however. Her son spent his youth in Stalinist gulags, and she even resorted to publishing several poems in praise of Stalin to secure his release. All of her friends either emigrated or were repressed. She earned her living by translating Leopardi and publishing essays, including some brilliant essays on Pushkin, in scholarly periodicals. After that, she spurned several proposals from the married poet, Boris Pasternak.Īfter 1922, Akhmatova was condemned as a bourgeois element, and from 1925 to 1940, her poetry was banned from publication. Nikolay Gumilyov was executed in 1921 for activities considered anti-Soviet Akhmatova then married a prominent Assyriologist Vladimir Shilejko, and then an art scholar, Nikolay Punin, who died in the Stalinist Gulag camps. Their son, Lev, born in 1912, was to become a famous Neo-Eurasianist historian. Her husband did not take her poems seriously, and was shocked when Alexander Blok declared to him that he preferred her poems to his. In 1910, she married the poet, Nikolay Gumilyov, who very soon left her for lion hunting in Africa, the battlefields of World War I, and the society of Parisian grisettes. She has been widely translated into many languages, and is one of the best-known Russian poets of 20th century. Her work addresses a variety of themes including time and memory, the fate of creative women, and the difficulties of living and writing in the shadow of Stalinism. Pen name of Anna Andreyevna Gorenko, a Russian modernist poet, credited as one of the most acclaimed writers in the Russian canon.Īkhmatova's work ranges from short lyric poems to universalized, ingeniously structured cycles, such as Requiem (1935-40), her tragic masterpiece about the Stalinist terror. « L’héroïne lyrique, comme le notait dès 1923 le grand poéticien russe Boris Eichenbaum, est un oxymore incarné, tressant l’émouvant et le sublime au terrestre et à l’effrayant, la simplicité à la complexité, la sincérité à la malice et la coquetterie, la bonté à la colère, l’humilité monastique à la passion et la jalousie ».Īlso known as: Анна Ахматова, Anna Ahmatova, Anna Achmatowa Ayant « puisé dans la prose russe du dix-neuvième siècle sa sensibilité morale, la vérité des motivations psychologiques », elle fait de chaque poème un fragment de nouvelle ou de roman, une page arrachée à un journal intime, retraçant toutes les phases et situations de l’aventure amoureuse.

La nouveauté radicale d’Akhmatova, qui représentait aux côtés de Goumiliov et Mandelstam le mouvement acméiste appelé à rompre avec le flou métaphysique et formel du symbolisme, résidait moins dans la « déferlante amoureuse » de sa poésie que dans une poétique inédite. Aujourd’hui encore, les jeunes mariées se voient offrir un livre de celle qui pour les russophones restera à jamais le chant même de l’amour.

Dès ses deux premiers recueils Le Soir et Le Rosaire, parus en 1912 et 1914, elle devient une star avant la lettre, étant imitée par les jeunes femmes dans sa façon de s’habiller et de se coiffer, suscitant surtout une multitude de vocations poétiques et d’épigones durant des décennies, en dépit même de l’ostracisme officiel, de l’interdiction de publier qui la frappera en 1926-1939, puis de 1946 à 1958. Anna Akhmatova (1889-1966) eut très tôt conscience d’avoir donné la voix aux femmes dans la poésie russe en leur « apprenant à parler de l’amour ».
